La supervision des professionnels accompagnants les humains est fréquemment recommandée et obligatoire dans de nombreuses formations.

Nous faisons le constat que la profession de sophrologue échappe à ces recommandations et que la majorité des écoles de sophrologie ne proposent pas de supervision ni encore moins ne l’imposent.

Nous les sophrologues, ferons de la supervision une démarche volontaire et spontanée quand nous la choisirons.

Il existe deux types de supervision :

L’analyse de la pratique et la supervision à proprement parler.

L’analyse de la pratique : Les séances d’analyse de la pratique, nous permettent de

  • revisiter notre pratique
  • d’ouvrir notre champs des possibles
  • d’être soutenu.e et/ou orienté.e dans nos choix
  • de réfléchir plus en profondeur sur les cas qui nous posent des difficultés.

Les séances de supervision

Durant les séances de supervision, nous pourrons exposer les difficultés que nous rencontrons dans notre activité professionnelle, face aux thématiques que les gens nous apportent et face aussi aux différentes personnalités et comportements qui viennent à nous. Bref, ce qui nous « touche trop », ce qui nous agace, ce qui nous dérange… etc

Avant que vous ne vous précipitiez à la recherche d’un superviseur, revenons sur les différents besoins que vous pouvez évaluer qui vous indiqueront qu’une séance de supervision vous serez utile.

Nous avons besoin d’analyse de la pratique quand :

  • Nous doutons dans notre pratique et serions rassuré.e d’avoir une validation
  • Nous nous posons « trop » souvent qui restent inconfortablement sans réponse
  • Nous voyons notre pratique évoluer et avons besoin d’évaluer la pertinence de cette évolution.
  • Nous nous sentons moins à l’aise ou moins aligné.e.s avec nos outils et leur orchestration.

Qui choisir pour nos séance d’analyse de la pratique : l’idéal est de viser un.e sophrologue en qui vous avez confiance et que vous reconnaissez comme référence.

Nous avons besoin de supervision quand :

  • Nous nous sentons perdu.e.s
  • Nous sommes en perte de sens, perte d’intérêt ou perte d’envie
  • Notre activité nous pompe trop d’énergie
  • Une personne nous met mal à l’aise
  • Une ou plusieurs problématiques résonne inconfortablement avec nous, notre vécu et vient nous toucher profondément.
  • Une ou différentes personnes, ou personnalités nous inconfortent, soit quelles nous fassent peur, nous agacent, nous désespèrent ou tout autre chose ressentie comme inconfortable.

La supervision prendra ici un aspect plus investigateur et thérapeutique.

Qui choisir pour la supervision : Un.e thérapeute que vous sentez capable de vous accompagner en profondeur pour dépasser vos difficultés, idéalement votre superviseur sera lui-même supervisé.

Il y a de nombreux sophrologues qui sont sophrothérapeutes et qui pourront vous accompagner aussi bien en analyse de la pratique qu’en supervision, ce qui simplifie grandement le planning et l’évolution.

Pour résumer, la supervision c’est :

  • Choisir et prendre un temps pour soi, pour interroger sa pratique, en percevoir les enjeux pour mes sophronisants autant que pour nous.
  • Prendre du recul, pour aborder autrement mes zones de doute et de flou pour mes accompagnements, en étant soutenu par une personne compétente.
  • Chercher son propre confort : être écouté, exposer nos difficultés, se sentir pleinement accueilli.e et soutenu.e par cette une personne choisie comme superviseur. Ce qui permet d’accéder à de nouveaux points de vue, de nouvelles possibilités et globalement plus de confort face à notre activité professionnelle.
  • Évoluer dans sa pratique, gagner en confiance et en sérénité dans la satisfaction de soi et son métier.

Chaque sophrologue supervisé.e aura assurément ses propres bénéfices et raisons de s’engager dans la supervision. D’ailleurs, n’hésitez pas à les partager en commentaires pour compléter ces lignes.

Les superviseurs peuvent bien entendu mettre en commentaires leur avis, leurs coordonnées, leurs spécialités.

Merci pour votre lecture.
Sophrologiquement.

 

Crédit photo : airfocus sur Unsplash