La sophrologie accompagne à merveille l’entrainement sportif pour les compétiteurs de haut niveau, de nombreux entraineurs font appel aux sophrologues ou se forment eux-mêmes à la sophrologie, afin d’en faire bénéficier leurs sportifs. Qu’en est-il des amateurs ? Qu’apporte la sophrologie aux sportifs du dimanche ?
Je propose d’apporter mon témoignage de sophrologue skieuse occasionnelle, pour qui la pratique de la sophrologie a libéré les spatules !
J’ai appris à skier à l’adolescence et j’ai toujours eu peur par manque de technique, et pensais-je par manque de force musculaire ! Avant 30 ans j’ai repris des cours particuliers afin de retrouver le plaisir de partager des sorties entre skieurs, avec moins de peur et d’agacement. Si ces cours ont amélioré ma technique pour m’éloigner de l’envie de jeter mon matériel à la benne, il n’ont pas énormément amoindri mes peurs. Approchant de la quarantaine alors que mes enfants me dépassaient en riant dans les champs de bosses, j’ai commencé ma formation de sophrologue (Institut de Sophrologie Rhône-Alpes).
Le premier hiver j’ai pu entrer dans la conscience de mon corps, des tensions épuisantes générées par la peur et de ma difficulté à entretenir la posture technique.
Poursuivant mon entrainement sophrologique, j’ai commencé à travailler sur mes peurs, comme celle des insectes volants. J’ai appris à être plus consciente de l’émotion, de mes réactions et à prendre du recul pour adopter des fonctionnements plus adaptés aux contextes.
Comme l’affirme de fondateur de la méthode, le Professeur Caycedo, toute action positive portée sur n’importe quelle structure de la conscience, se répercute positivement sur la totalité de la conscience.
Ainsi le second hiver d’expérimentation sur pistes, j’avais entrainé ma capacité respiratoire et développé mes aptitudes à compenser l’altitude. Je me suis également rendu compte que le travail sur les insectes avait porté ses fruits, cependant je me fatiguais rapidement musculairement et la position de descente n’était absolument pas maitrisée.
Grace à une observation aiguisée par la pratique de la sophrologie, et aux JO d’hiver diffusés à la télévision, j’ai pu repérer cette posture bien particulière, qui consiste, non seulement à fléchir les genoux mais également à porter le poids du corps vers l’avant en inclinant le buste. A la sortie suivante sur les pistes, j’ai expérimenté en pleine conscience cette posture, j’ai immédiatement senti une nouvelle maitrise de mes planches et une rassurante réactivité de mes skis par rapport à mes désirs. Dès la première piste, ma vitesse impressionna mes enfants et j’ai pu ce jour là skier beaucoup plus longtemps sans tétanie des quadriceps ni épuisement physique !
Voilà quelques années que je progresse en ski, évidemment mes enfants godillent en tête ! Et je n’ai pas la prétention de les rattraper, cependant personne et pas même moi n’aurait parié pour une progression sans nouveaux cours après la quarantaine !
Alors je me félicite chaque année de ce travail effectué, vers la conscience et le plaisir.
La sophrologie propose une aide efficace aux sportifs de haut niveau, elle représente, sans aucun doute, une précieuse alliée pour les amateurs volontaires quelque soit leurs freins!
Crédit photo : Pixabay.