Dans l’épreuve de la maladie et le combat contre le cancer, la sophrologie est de plus en plus présente car elle s’avère être une méthode efficace d’accompagnement et de complémentarité aux traitements médicaux. En effet, elle agit à la fois sur le corps et la conscience.

Une association Grenobloise de recherche en oncologie propose aux malades du cancer des activités et thérapies diverses en vue de leur apporter du bien-être et de les aider à surmonter cette épreuve.

Dans ce cadre j’ai animé pendant 3 ans des séances de sophrologie sur un groupe de personnes atteintes de cancer et dans le cadre de suivi individuel. Nous avons basé notre travail (entre autres) sur trois axes principaux : l’écoute du corps, la détente, la respiration.

La sophrologie accompagne les malades du cancer

Meurtri par la maladie, le patient doit se réapproprier un corps qui change, faire son deuil et se réconcilier avec un nouveau physique qui le fait souffrir :

« Avec la sophrologie j’ai fait la paix avec mon corps mutilé, je l’ai enfin accepté » d’après une femme opérée d’un cancer du sein.

La relaxation dynamique a permis également de mobiliser à nouveau ce corps en douceur, un premier pas vers une nouvelle activité physique.

La sophrologie permet aussi d’accepter les traitements qui sont lourds et provoquent des effets indésirables difficiles à supporter :

« Je vis mieux les séances de rayon très lourds » raconte cette jeune fille atteinte de leucémie qui angoissait avant ses séances de rayons car elle devait rester en apnée un certain temps, « j’arrive à me maîtriser et je ne panique plus pendant ces séances de rayons très désagréables j’utilise les exercices de respiration et mon image ressource »

Nous avons également porté le regard sur l’activation du positif en nous afin de développer les ressources nécessaires pour mieux vivre cette épreuve. Ce qui a permis de faire prendre conscience que le break imposé par la maladie peut faire découvrir à certains de nouveaux centres d’intérêts ou activités. C’est l’occasion de modifier sa façon de vivre, prendre le temps d’écouter de la musique par exemple ou de développer sa créativité , de voir pousser les fleurs dans son jardin, de vivre le moment présent, (profiter de sa famille et voir ses petits enfants plus souvent), de sentir la vivance en eux. :

« La maladie m’a obligée à changer de rythme, je menais une vie effrénée de cadre stressée et je passais à côté de l’essentiel, la sophrologie pendant cette maladie m’a fait prendre conscience de la valeur de mes origines, je me suis mise à la généalogie et j’ai repris toutes les photos de famille pour faire des albums, je n’avais jamais pris le temps de le faire, j’ai ensuite rendu visite à ma famille et renoué des liens » selon cette femme ancienne cadre dans la banque.

Le suivi sophrologique a rendu les patients actifs dans leur maladie, ils ont ainsi l’impression de ne plus « subir » les traitements mais grâce aux exercices de respiration, de visualisation, de relaxation dynamiques, ils parviennent à mieux vivre les traitements difficiles, maîtriser leurs angoisses. Ils ont pu développer leur capacité à se battre :

« Pendant la chimiothérapie je visualise des abeilles qui vont butiner la tumeur  et çà me donne la force de continuer » explique une dame atteinte d’une tumeur aux poumons

Une partie importante du travail est aussi fondé sur les méthodes de projections futures, se visualiser guéri, faire des projets, penser à une vie après la maladie est aussi un pas important vers la guérison.