Pour comprendre l’intérêt du coaching dans l’utilisation de la sophrologie, il est important de prendre en compte deux visions qui s’opposent au niveau des sophrologues, mais qui pourtant sont plutôt complémentaires.

Il y a ceux qui vivent la sophrologie comme une discipline, une démarche d’ordre philosophique, voire spirituelle. La sophrologie se vit, elle permet d’acquérir un certain recul par rapport à soi-même, à ses semblables et à la vie de façon plus générale. La sophrologie invite à se recentrer sur soi, à observer ce qui se passe dans son corps et au cœur de sa psyché et de ses affects.

Véritable chemin initiatique vers un épanouissement personnel, elle nous propose de nous libérer petit à petit de nos propres enfermements pour nous ouvrir à une dimension plus libre depuis la prise de conscience de la richesse de notre intériorité. Cette richesse intérieure qui nous permet d’observer la vie et les autres depuis un espace de bien-être qui irradie notre environnement.

C’est une démarche de longue haleine qui demande de l’implication, de la régularité, du temps, et la volonté de devenir un être pleinement épanouie qui génère son propre bonheur plutôt que d’aller à sa quête en parcourant le monde tels les chevaliers de la table ronde à la recherche du Graal.

Aussi, pour d’autres, qui auront compris et accepté que tout un chacun ne recherche pas forcément à vouer sa vie à l’acquisition d’une sagesse ou d’un idéal de vie, la sophrologie peut devenir un ensemble de techniques et d’outils permettant de mieux vivre des difficultés temporaires ou de sortir du cercle infernal de schémas insatisfaisants et pourtant récurrents.

Le Coaching  :

C’est dans ce cadre que le coaching apporte au sophrologue une méthodologie, une structure qui permet de prendre en compte la demande d’un client et de l’accompagner vers la réalisation de son désir en identifiant ses besoins, ses ressources, ses possibilités et sa motivation.

Le coach maîtrise l’art du questionnement et accompagne son « coaché » vers la découverte de ses propres ressources en l’amenant à les développer en fonction du but à atteindre. La sophrologie lui apporte des moyens complémentaires pour ce faire.

Puis il guide son coaché vers la mise en place d’une stratégie en tenant compte de la réalité vécue par ce dernier. Chaque stratégie étant bien sûr personnalisée en fonction de la sensibilité, des besoins, des ressources et des projets de chacun.

  • Que veut-il atteindre ?
  • De quoi a-t-il besoin pour l’atteindre ?
  • Quelles sont les ressources dont il dispose déjà pour l’atteindre ?
  • Quels sont les moyens à mettre en œuvre ?
  • Comment souhaite-t-il articuler ses actions ?
  • Par quoi veut-il commencer ?

La sophrologie et le coaching :

Nous savons que la sophrologie permettra au sujet d’acquérir une meilleure connaissance de lui d’un point de vue corporel, émotionnel et mental, mais elle permettra aussi de renforcer sa confiance en soi et son estime de soi, ce qui sera favorable à la mise en place des actions envisagées.

La sophrologie sera utile au sujet pour apprendre à lâcher-prise rassembler ses forces, visualiser ses objectifs, activer ses ressources, pour que les actions qu’il entreprendra s’avèrent productives vis-à-vis du projet qu’il s’est fixé.

Si ces deux pratiques sont tout à fait compatibles, cela n’empêche en rien, la personne qui a bénéficié d’un tel accompagnement, de réaliser à quel point la sophrologie peut l’aider dans son épanouissement personnel et à partir de là entreprendre une démarche beaucoup plus générale afin d’en retirer d’autres bienfaits et de pratiquer au quotidien. Dans tous les cas il est important qu’elle se sente libre d’agir et de penser comme bon lui semble car ces deux approches l’amènent à se rapprocher de ses propres aspirations en fonction de ses valeurs et des caractéristiques spécifiques de son identité.

En résumé, le coaching, comme la sophrologie, aident à rapprocher l’individu de QUI il est intrinsèquement et à assumer comme à mettre en avant ses propres spécificités pour découvrir et vivre la meilleure version de lui-même. Il m’apparait tout à fait intéressant de faire cohabiter ces deux pratiques afin d’optimiser la pertinence et l’efficacité d’un suivi. Le bénéficiaire aura appris à se connecter à lui-même et sera alors pleinement confiant en ses capacités et en ses ressources personnelles qu’il aura pris soin de développer et de mobiliser de façon concrète dans sa réalité pour atteindre son but et prendre son envol, tout en renforçant l’estime de soi.