Il faut que tu respires…
Mickey 3D nous a chanté cette évidence il y quelques années sans nous donner les explications… Sans doute savait-il qu’un sophrologue le ferait…
La sophrologie, cette science de la conscience en harmonie, s’intéresse particulièrement à la respiration, cette force de vie qui nous anime qui nous inscrit dans l’instant présent et dans laquelle nous pouvons retrouver détente et apaisement, et pour nous en nourrir.
Notre respiration représente dans les échanges gazeux (O2 /CO2) la relation que l’on entretient avec le monde qui nous entoure, elle se fait automatiquement, sans contrôle, sans conscience, elle se modifie, s’adapte à tout ce que nous vivons. Dans la pratique de la sophrologie nous entrainons notre respiration à s’accomplir en conscience, à devenir plus ample, plus fluide, plus utile en terme de capacité respiratoire et également dans la gestion du stress, des émotions…
L’anatomie fonctionnelle de la respiration :
Sur ce schéma on repère très bien le trajet de l’air tel que nous pouvons en prendre conscience.
Du nez jusque dans nos alvéoles pulmonaires, dans lesquelles l’oxygène de l’air inspiré va être transféré sur les globules rouges pour alimenter tout notre corps en oxygène et qui vont prendre en charge l’élimination du dioxyde de carbone.
Le mouvement respiratoire, la vie :
De nombreuses structures sont mobilisées dans notre respiration, toutes les structures de la cage thoracique : poumons / muscles intercostaux / cotes. Nous sentons et voyons bouger ses structures. Petit à petit en prenant plus finement conscience de notre respiration nous allons pourvoir sentir les mouvements de notre diaphragme, de notre abdomen, puis nous pourrons sentir nos respirations profondes dans notre dos, dans le mouvement de notre colonne vertébrale, dans notre bassin et même à l’intérieur de notre tête.
Le diaphragme, le muscle qui tapisse toute la partie inférieure du thorax, s’insère au niveau du sternum en avant, des cotes et de la colonne vertébrale en arrière.
Dans ses insertions postérieures il est en relation avec les psoas, ces longs muscles qui longent notre colonne lombaire pour s’incérer largement sur notre bassin.
L’anatomie prouve que la respiration met en mouvement tout notre buste. Dans la conscience de notre respiration nous pouvons parfaitement ressentir les mouvements de notre cage thoracique, de notre dos et de notre ventre jusque dans notre périnée. La prise de conscience de la mobilisation de ces structures dans notre respiration nous apporte énormément de détente et de sensations vitales : le mouvement c’est la vie !
A la recherche de l’équilibre
Notre organisme est basé sur l’homéostasie (la capacité d’un système à conserver son équilibre).
Nous constatons que notre société génère de nombreux déséquilibres dans notre organisme. Dès le plus jeune âge, le cerveau gauche va être hyper-stimulé par rapport au cerveau droit, le système scolaire et éducatif s’adresse de façon préférentielle à notre logique, à notre capacité d’analyse et de raisonnement… sans se préoccuper beaucoup de notre intuition et de notre créativité…
Dès l’enfance également, nous subissons du stress (les études montrent que déjà environ 30% des enfants scolarisés en primaire souffrent de stress…), ce stress qui mal géré et mal utilisé va engendrer un réel déséquilibre dans nos systèmes nerveux centraux, avec une « sur-activation » de l’orthosympathique à laquelle le parasympathique ne peut plus faire face. Le stress à long terme engendre également un dérèglement de notre équilibre endocrinien, avec des sécrétions d’adrénaline et de cortisol toujours plus importantes non compensées par de trop rares sécrétion des hormones du plaisir et du bien-être (endorphines, ocytocine…).
Une respiration lente et profonde pratiquée régulièrement dans la journée, va nous donner l’opportunité de rétablir l’équilibre.
Cette respiration correspond à « la cohérence cardiaque », les battements de notre cœur deviennent réguliers, la fréquence cardiaque reste stable durant cette pratique, ce qui permet à notre système nerveux central parasympathique de réinvestir son rôle. Il peut de nouveau réguler l’activation due à la stimulation quasi permanente de son antagoniste orthosympathique. Ce qui autorise également notre système hormonal à remettre en place le rétro-control sur les hormones du stress.
En restant concentré sur cette respiration allongée, nous permettons à nos hémisphères cérébraux de se synchroniser, le gauche dans la séquence inspiration / expiration et le droit dans la sensation de détente dans l’image de la respiration.
Ainsi simplement en inscrivant dans le quotidien des pauses dans notre respiration nous commençons à rétablir l’équilibre dans notre organisme… gage de bien-être et de bonne santé.
La pleine conscience :
C’est dans la respiration que nous commençons à percevoir la pleine conscience. Inspirer…. Expirer… simplement, en conscience, être là avec soi-même dans sa respiration, parfaitement à sa place entre terre et ciel, au sein de l’humanité.
La pratique de la sophrologie nous enseigne cette pleine conscience, nous entraine à vivre notre respiration plus profondément, plus intensément pour qu’elle nous apporte à chaque inspiration un petit bout de bonheur dans l’instant présent.
Dans la relaxation dynamique de la sophrologie, nous activons nos trois dimensions, Physique, Emotionnelle et Intellectuelle qui s’alignent, s’harmonisent dans les exercices dynamiques et sont maintenues dans cet alignement par la respiration.
La sophrologie, la science de la conscience en harmonie, nous permet de conserver ou de réinstaller l’équilibre dans notre organisme, dans notre vie à travers les exercices de respiration mais aussi dans de nombreux autres exercices, dans un objectif de vivre en accord avec ce que nous sommes en développant nos capacités d’adaptation.
La respiration c’est la vie, c’est un lien entre nous et le monde qui nous entoure. Nous trouvons en elle, la joie de vivre, la présence à nous même à travers la détente et la guérison…
Il faut que tu respires… Et ça, c’est rien de le dire… – Mickey 3D