En octobre 2020, j’ai travaillé avec Claire, une consœur et amie, atteinte de la Covid-19, testée positive. Dès les tous premiers symptômes grippaux, elle perdu le sens de l’odorat et du goût, ce qui l’a alertée. Un test réalisé peu après a confirmé son ressenti.

Claire a été traitée médicalement au Doliprane…

Au moment où nous avons pris contact pour les séances cela faisait quelques jours que je venais d’être testée positive à la Covid-19.

J’ai immédiatement perdu le goût et l’odorat ce qui entraîne en dehors de la gêne, une bonne dose de stress : combien de temps ça va durer ? Que puis- je faire ? Est-ce que ça va revenir ?

Le flou total est hyper anxiogène !

Au début des séances j’étais malade depuis une semaine : fièvre, toux, gêne respiratoire au niveau des bronches, perte du goût et de l’odorat ainsi que des courbatures et une grande fatigue : symptômes classiques.

Après les séances de sophrologie j’avais comme l’impression d’avoir fait une micro sieste, d’avoir rechargé les batteries : ce qui aide à une meilleure récupération ! C’est clairement le regain d’énergie que je ressentais le plus en fin de séance !

La Sophrologie m’a bien évidemment aidée à faire redescendre le stress grâce aux exercices de respiration, à la détente que nous instaurons pendant la séance. Cela permet d’apaiser la tempête cérébrale (flux des pensées, ruminations etc…). La gestion au quotidien est plus simple lors que la dose de stress est abaissée.

Concernant la respiration, j’étais surtout gênée à cause du stress mais pas tellement de la Covid .

Ce qui est très rassurant c’est de savoir que la sophrologie est à portée de tous ! Outre le fait de travailler sur le stress, nous avons également travaillé au regain d’énergie (que nous perdons avec la Covid !), c’est un élément essentiel à mettre en place, à la fois sur le moment pour tenir, mais également pour la suite afin de mieux récupérer ! Eh oui même si nous sommes “dans l’ici et maintenant” il importe quand même penser à l’après !

Nous trouvant géographiquement très éloignées, nous avons communiqué par téléphone. (Je ne travaille de cette manière qu’avec des personnes que je connais bien, généralement des collègues, habituées à la pratique de la Sophrologie.) – Il peut m’arriver d’effectuer des séances par Skype, mais la présence concrète reste toujours la meilleure des conditions !

En effet ma pratique de la sophrologie a été très bénéfique pour les séances à distance.

Claire et moi avons choisi d’alterner des séances de dynamisation des défenses immunitaires [1] avec d’autres rencontres téléphoniques axées sur la “Bilatéralité du Cerveau“.

Je n’ai pas osé proposer à mon amie et collègue le “pompage des épaules”, exercice énergique bien connu en Sophrologie. Il présente, entre autres intérêts, le mérite d’activer la ventilation de l’air en profondeur dans les bronches. Craignant de faire circuler le virus dans le corps, je m’en suis abstenue.

Qu’est-ce que la “Bilatéralité du Cerveau” ou “Entraînement Bilatéral du Cerveau” ?

Il s’agit d’un protocole créé par le Dr Raymond Abrezol, l’un des pionniers de la Sophrologie.

Raymond Abrezol (1931 – 2010), responsable de la Sophrologie Clinique en Suisse et de l’enseignement de cette discipline, est l’un des premiers Sophrologues à avoir utilisé les techniques de Sophrologie appliquées au sport en tant que préparateur mental. Il a créé la sophro-pédagogie sportive et a préparé 204 médaillés pour les jeux olympiques ou les championnats du monde.

L’”Entraînement Bilatéral du Cerveau” vise à harmoniser les fonctions spécifiques des deux hémisphères cérébraux (je ne développerai pas ici) de manière à optimiser nos aptitudes à travers une “coopération” efficace des régions droite et gauche.

Dans le cas présent, il s’agissait de stimuler le cerveau. De récentes études montrent en effet que le virus de la Covid atteint fréquemment la périphérie du cerveau, provoquant l’anosmie et par voie de conséquence l’agueusie. (Cf : liens en bas de l’article)

C’est en quelque sorte un principe similaire au protocole que l’on met en place lors de l’immobilisation prolongée d’un membre. Il s’agit d’activer et de maintenir les fonctions cérébrales qui correspondent aux groupes musculaires en question, par la stimulation mentale. On procède, entre autres, à des visualisations de mouvements de la zone contenue. Cela permet de réduire considérablement les séances de rééducation ultérieures. – Dans la même perspective, Claire et moi avons décidé d’activer et d’aiguiser l’olfaction et le sens du goût en faisant appel au procédé de l’”Entraînement Bilatéral”.

La “Bilatéralité du Cerveau” est une technique très particulière, en principe destinée à des personnes déjà habituées à la pratique de la Sophrologie, entrant aisément dans la détente, avec une bonne concentration, ceci après plusieurs séances auprès d’un(e) praticien(ne) et quelques semaines d’entraînement (“répétition vivantielle”). En effet, les propositions peuvent de prime abord sembler quelque peu difficiles à suivre.  On peut au départ, se trouver déconcerté par cet exercice en apparence assez “froid”, par le passage rapide d’un côté à l’autre.  Le rythme soutenu peut éventuellement (mais pas toujours !) paraître ardu à maintenir pour le participant encore novice… C’est le principe de cette pratique qui ne laisse pas place aux pensées, mais se focalise directement et uniquement sur les sensations.

En tant que Sophrologue, j’affirme qu’il faut avoir recours à un(e) professionnel(le) pour pratiquer cette visualisation, cet exercice qu’est la bilatéralité du cerveau.

C’est un exercice rapide et intense qui demande une grande concentration.  Une guidance est indispensable.

Les “plus”, les spécificités de la sophrologie

En amont se trouve l’intention (“intentionnalité”), c’est-à-dire la mobilisation consciente des ressources profondes du pratiquant vers un objectif défini. Puis le fait de vivre les expériences dans un espace de détente très propice (nommé “seuil sophroliminal”) – Et enfin, la “pause d’intégration” nous permet de fixer profondément notre vécu, notre “vivance“, de “somatiser le positif”, dans notre corps et dans notre cerveau (esprit et Conscience), de manière optimale pour chacun de nous !

A travers une réflexion préalable menée avec Claire, j’ai spécifiquement ciblé les séances dédiées à l’Entraînement Bilatéral du Cerveau, d’abord sur l’odorat, puis sur le goût, l’olfaction précédant la perception des saveurs.

J’ai tâché de stimuler ces fonctions en créant des contrastes de toutes sortes, afin de réveiller le plus possible la sensorialité. – Le goût en particulier, se mêle au tactile (température, consistances…), il s’agit d’une expérience particulièrement riche et complexe.

Claire m’a indiqué ses préférences en matière d’odeurs et de saveurs, les mets qu’elle apprécie, de manière à ce que les propositions soient au plus près de ses goûts.

De notre avis commun, elle a complété ses entraînements biquotidiens (à partir des séances enregistrées lors de leur déroulement), avec des “explorations” concrètes du tiroir à épices, des flacons d’eau de toilette, etc…

En une quinzaine de jours, ma collègue a commencé à retrouver l’odorat et le goût.

Il est vrai qu’au bout de 15 jours, le goût et l’odorat sont revenus timidement ce qui m’a permis par la suite de faire appel à ma mémoire sensorielle quotidiennement, c’est à dire aux goûts et odeurs travaillés durant les séances.

Au bout d’un mois, ces deux sens étaient efficaces à 80% !

Si je fais la rétrospective de ces deux derniers mois, il y a eu une nette amélioration sur le “long” terme.

Je vais de mieux en mieux, au fur et à mesure des semaines.

En effet ce n’est pas au niveau des capteurs du nez qu’il faut agir mais bel et bien sur la stimulation sensorielle cérébrale.

Pour ma part, il y a eu des “pics” : c’est à dire des moments où les sens étaient bien présents et d’autres un peu moins : fatigue ? Goûts différents ? Je n’ai pas la réponse à cette question, c’est en tout cas une piste intéressante à connaître et à savoir ! Ça va, ça vient…

Il s’agissait peut-être d’une forme atténuée de la Covid-19, mon amie et consœur étant particulièrement réceptive, rodée à la pratique de la Sophrologie : c’est un facteur évidemment très facilitant. – Mais chacun peut aussi vivre l’expérience : des années de pratique en patientèle nous ont fait découvrir, à Claire et à moi, à quel point nous détenons tous de merveilleuses ressources insoupçonnées !!

En pratique :

Il est bénéfique, indispensable, de réitérer ces pratiques, cet “entraînement” (“répétition vivantielle”) une, ou mieux : deux fois par jour, en prenant le temps d’entrer dans la détente avant de partir sur l’exercice de “Bilatéralité du Cerveau” – c’est selon la disponibilité et les choix de chacun… La Sophrologie est vraiment un espace de liberté individuel que l’on s’approprie ! – Pensez juste à la détente préalable et à la fin des exercices, à votre “pause d’intégration” : ce sont des clés précieuses, indispensables…

De même, Claire et moi, vous suggérons de faire appel à ces deux étapes fondamentales (détente préalable et “pause d’intégration”) si vous choisissez par exemple, d’expérimenter de manière tangible des épices, des flacons de parfums, l’odeur des végétaux à l’extérieur ou bien la dégustation d’un aliment simple ou d’un mets composé… C’est une manière plus concrète et plus ludique de s’exercer, complémentaire à l’”Entraînement Bilatéral du Cerveau”.

Même si momentanément, la perception olfactive et gustative fait encore défaut, vous avez réellement la capacité de recouvrer cela ! Gardez vraiment confiance en vos ressources : elles vous appartiennent et elles sont innombrables !!

Je remercie ma Collègue et amie Sylvie Condesse, qui s’est montrée efficace et disponible pour cette problématique jamais abordée en sophrologie.

Allez, nous vous faisons confiance !! A vous de jouer, d’agir pour vous-mêmes !!

Prenez grand soin de vous, de vos proches, vivez dans la bienveillance : c’est très bon aussi pour le moral : des études le prouvent !! Mettez à distance la plupart des médias, aux informations anxiogènes et pas forcément objectives : l’avenir nous le dira…

(Des tisanes, de la teinture-mère ou des gélules d’Artemisia Annua, s’avéreraient selon différentes sources et études, très efficaces, en préventif, comme en curatif – avec le suivi de votre médecin. Cette tisane est très amère, d’où peut-être l’utilisation de la plante sous d’autres formes… – Voyez ce qui vous convient !)

Entre-temps, j’ai appris que la Vitamine C et la Vitamine D auraient également un impact des plus positifs.

Travaillons pour le bien-être du corps et de l’esprit, l’ouverture de la Conscience, si fertile !

Anecdote :

Je vis toujours les séances en même temps que les participants. Mais la technique d’”Entraînement Bilatéral du Cerveau” est le seul exercice qui requiert pour le praticien de rester très concentré sur le “Terpnos Logos” écrit, en raison des va-et-vient, des alternances rapides d’un côté à l’autre, de l’inversion des perceptions entre droite et gauche.

Cependant, j’ai été étonnée d’avoir par moments des perceptions olfactives très fines, sur une durée d’une dizaine de jours après notre travail avec Claire !

Même après des années de pratique, la Sophrologie ne cesse de nous offrir de belles surprises dans le dévoilement nos potentiels !

La Cerise sur le gâteau !

Claire et moi sommes amies depuis une dizaine d’années. C’était une expérience passionnante d’étendre l’espace et les ouvertures d’une belle relation, d’abord à travers cet accompagnement et cette participation, puis dans la dynamique de la rédaction commune de cet article !

Outre un enregistrement d’”Entraînement Bilatéral du Cerveau” autour de l’odorat et un autre portant sur le goût (chacune proposée au choix en “version longue” et en “version courte”), on retrouve sur ma Chaîne You Tube des séances permettant d’activer le potentiel-santé, l’énergie, de stimuler les défenses immunitaires, de fixer la Vitamine D à travers l’exercice de “la Bronzette“. Les liens y renvoyant sont indiqués dans le descriptif de ces vidéos.

Introduction

Odorat – séance longue

Odorat – séance courte

Goût – séance longue

Goût – séance courte

J’ai perdu le goût et l’odorat : concrètement que faire ?

1 – (SAV, Tridimensionnalité de la Santé et de l’Énergie, activations toniques par Systèmes… – SDN pour évacuer le virus et ses effets – amélioration de la qualité respiratoire par la détente…)

Crédit photo : engin akyurt sur Unsplash