C’est le 31…
Vivement la Nouvelle Année, pour que ça change !
Il est 23 h 55, le champagne attend, les regards sont rivés sur la montre, les pensées déjà projetées dans la Nouvelle Année, alors que l’année en cours n’est pas terminée. On veut quitter cette année, trop lourde, trop difficile : des problèmes professionnels pour l’un, des difficultés à boucler les mois pour d’autres, un sentiment de lassitude, des ruptures pour d’autres encore, la crise, les attentats pour tous…
Voilà, minuit retentit. Nous nous engageons dans la Nouvelle Année, en nous souhaitant le meilleur “et surtout la santé”, selon la formule consacrée. Nous nous embrassons, le champagne coule. Nous échangeons sur l’année qui vient de s’écouler et, trop pressés d’en avoir terminé, nous nous dopons à grands coups de résolutions…
  • Et l’un d’entre eux dit : “Cette année a été chouette, malgré tout”.
  • Et l’autre de répondre : “Oui, c’est normal, tu as de la chance toi, tu rebondis toujours sur tes pattes”.
  • “Je n’appellerai pas de cela de la chance. J’ai perdu ma compagne, un ami commun et un copain cette année. J’ai eu mon lot de grands changements, de tracas, de peines immenses. J’ai aussi vécu de merveilleux moments, de très belles réussites, de magnifiques rencontres…”.
Le silence règne dans le groupe. De l’étonnement, une forme de gêne…
Tous, sauf lui, doivent penser : “il a dû trop boire. Il nous provoque pour nous montrer que sa situation est pire que la nôtre et que nous devrions certainement arrêter de nous lamenter sur nos problèmes finalement banals ou anodins”…
Non, rien de tout ça.

Avant que ce scénario arrive à coup sûr, il vous engage juste à vous asseoir, à prendre un crayon et une feuille de papier, à respirer, à vous ancrer ici et maintenant, encore en 2017 durant une bonne heure, à observer le ciel gris, la flamme de la bougie oscillant lentement… puis à commencer à écrire.

Ecrire pour revisiter positivement, malgré toutes les douleurs, les peines ou les petits ou les grands tracas, votre Année 2017. C’est ce que l’on appelle, en psychologie positive, l’exercice de la Rétrospective positive.

Remplir une feuille voire deux, de ces “petites choses”, telles de petites paillettes d’or, au demeurant insignifiantes et qui, juxtaposées, contribuent à notre bonheur, à être l’ingrédient même de la Vie.

“Le bonheur est composé de tant de pièces qu’il en manque toujours” écrivait Bossuet.
Et en 2018, je pourrai tous les soirs, comme un réveillon, renouveler encore et encore cet exercice et revenir sur la journée vécue. Peut-être même inviter mes amis, les serrer contre moi, les embrasser. Respirer encore. Ouvrir les yeux et du fond de mon coeur, penser “gratitude pour vous tous  et pour la Vie”.

Bonne fin d’année 2017 !