Acquérir les outils qu’offre la sophrologie demande de l’entraînement. C’est une notion que l’on ne peut pas nier. Néanmoins, ce mot, « entraînement », peut donner un aspect d’effort qui, déjà, ne sied pas à tous, mais qui en plus, peut en décourager plus d’un.

S’entraîner, c’est répéter. Répéter, c’est recommencer. Recommencer, c’est faire, encore et encore.

Et si, au-delà de cet aspect répétitif, qui peut apparaître comme redondant ou rébarbatif, se trouvait une autre façon de voir les choses ? Et si, déjà là, nous usions de l’un des beaux outils de la sophrologie : Celui d’apprendre à changer son regard ?

Et si l’entraînement troquait son nom avec celui d’expérimentation, avec celui de progression ?

J’aime me dire que la vie est un chemin sur lequel nous avançons, parfois à l’aide d’un grand pas, parfois, à l’aide d’un tout petit, d’autres fois, avec un saut, à cloche pied, en chutant, en se relevant… Au cours de ce chemin, nous pouvons ressentir un essoufflement ou nos muscles se tendre, notre respiration se couper, sans plus savoir comment continuer d’avancer. Alors, à l’instar d’une balade, d’une promenade, d’une quête, nous pouvons prendre le droit de nous arrêter un instant, pour reprendre notre souffle, reposer nos muscles, dormir quelques instants ou une nuit complète, contempler le paysage… Une halte avant de reprendre notre route, un peu plus tard, vers l’avant, pour accueillir l’heure d’un nouveau pas. Sauf que … s’accorder ce temps peut apparaître parfois très difficile …Maudite sensation d’en perdre !

Et si, en fait, nous avions le temps, tout notre temps. Ne serait-ce pas là une merveilleuse nouvelle ?

Pratiquer la sophrologie de façon régulière vous donne un accès privilégié à votre mieux-être :

Imaginez : Les pas que vous faites se colorent de ce que vous rencontrez le long de votre route… Un souffle d’air, qui vous aide à mieux respirer… Des paysages magnifiques qui vous apaisent. Le sifflement d’un oiseau qui vous invite, peut-être, à ressentir la paix ou alors l’écoulement régulier d’un ruisseau. Les muscles trop tendus, vous apprenez à les détendre, à relâcher vos tensions… Et vous avez ainsi, dans votre poche et même plus encore, dans votre corps, au fil du temps, tous les outils pour poursuivre, seul, votre route, vers votre besoin, votre envie, votre objectif…

Sur votre chemin peut encore s’inviter la possibilité de vous sentir essoufflé. Mais, grâce à la pratique de la sophrologie, devenue plus habituelle, vous reprenez votre souffle, votre respiration. Lorsque vous sentez vos muscles se tendre, vous vous souvenez des sensations de détente et pouvez les retrouver pour vous les offrir. A l’orée d’une forêt à l’aspect un peu sombre, vous retrouvez votre beau paysage, celui-ci même qui vous apaise. Toutefois, pour reconnaître cela, il est utile d’en avoir fait l’expérience car non, la sophrologie n’est pas magique.

Selon moi, pour user efficacement des outils acquis en séance, deux idées restent essentielles :

  • Se souvenir de l’existence de ces outils.
  • Se souvenir de leur fonctionnement. Ils ne sont, en effet, fournis qu’avec la seule notice de les expérimenter. Plus vous expérimenterez les outils, plus vous les utiliserez avec instinct et automatisme. Mieux vous saurez reconnaître les signaux de votre corps, mieux vous adapterez l’outil pour soulager celui-ci de ses maux et difficultés.

Votre route deviendra sans nul doute plus agréable. Vos pauses ne seront plus la cause d’un essoufflement, mais le désir de vivre l’instant.

Chaque pas est précieux, à votre vitesse. Vous pourrez ainsi saisir chacun des grains de sable dont vous avez besoin pour construire votre royaume et accueillir ce qui est juste et utile pour vous.

La sophrologie, c’est une méthode, ce sont des outils mais surtout, elle est une expérience à vivre.

Elle vous aide, elle vous guide, elle vous rend autonome. Elle vous offre la possibilité d’expérimenter chaque jour ce qui vous appelle, ce qui vous fait envie, ce que vous ne connaissez pas encore. Elle vous propose d’accueillir ce qui vous rend joyeux ou plus triste. Elle vous invite à vous poser, à vous pauser. Ce sont dans les instants de pause que la lumière se crée. C’est dans la lumière que le regard se change. C’est dans un regard qui change que la vie se colore. C’est dans les couleurs d’une vie qu’un sourire nait. Et la naissance d’un sourire est le début d’une ouverture sur le monde.

Je vous invite, non pas à vous entraîner mais à expérimenter. Essayez, recommencez de la même manière ou d’une autre toute différente, sans juger du temps qu’il vous faut, sans analyser ce qui arrive, sans attendre que quelque chose se passe. A partir du moment où vous ouvrez une porte, un nouvel air s’infiltre nécessairement. A vous d’oser ce pas, de franchir le sas et de goûter la vie un peu plus loin…un peu plus loin encore, pour vous approcher chaque fois un peu plus de l’essentiel : Vous.

Je vous souhaite une belle pratique et je vous y accompagne.