Il y a beaucoup d’idées reçues sur le stress. Faut-il le combattre ? L’exterminer ? Lutter contre lui ? L’éliminer ?

Ce qu’il est important de comprendre c’est que le stress, à la base est un processus de survie toujours positif :

Oui le stress est ce qui nous permet de réagir en urgence. Le stress est un processus naturel et physiologique qui nous donne l’énergie nécessaire pour réagir à une situation inattendue, surprenante ou dangereuse. Il nous permet de canaliser cette énergie pour avoir la réaction appropriée à cette situation et à pouvoir dépasser nos propres limites.

Le stress : ami ou ennemi ?

Le stress c’est avant tout une réaction d’alerte, signifiant que quelque chose nous menace, mais c’est aussi l’excitation ressentie lorsqu’une situation que nous attendions depuis longtemps survient enfin.

Il arrive qu’à certaines occasions, nous voyons notre force décuplée pour dépasser une difficulté.

Le stress est déclenché par un stimulus externe : Si j’entends une porte claquer juste derrière moi, si je tombe nez à nez avec un sanglier, si je sens une odeur de brûlé ou si je ressens une douleur physique, mes sens, alertés, vont déclencher cette fameuse réaction d’alarme.

Mais il peut aussi être déclenché par un stimulus interne : nos émotions.

Nos peurs (d’être rejeté, humilié, trahi, abandonné, jugé etc…), nos colères, frustrations, et autres sentiments d’injustices (la liste n’est pas exhaustive), sont génératrices de stress.

Mais cette réaction d’alerte est souvent évacuée par une autre réaction (courir pour rattraper le bus, avoir une discussion houleuse avec la personne avec laquelle nous sommes en conflit, faire une activité sportive, etc..). A l’état « sauvage », le stress nous permettait de fuir le prédateur ou de combattre le congénère qui empiétait sur notre territoire.

A quel moment ce stress devient finalement un problème ?

C’est tout simple ! A partir du moment où il n’est pas reconnu, accepté et évacué. Les animaux, à l’état naturel en tout cas, ont la capacité de faire retomber la pression, dès que la lutte ou la fuite sont terminés. Le stress a été évacué et la situation n’existe plus, ils sont dans l’instant présent, connectés à l’ici et maintenant.

Chez l’humain (et même chez l’animal domestique) c’est différent. Ben oui quoi ! Il est civilisé le bipède ! Alors il ne peut pas combattre physiquement son patron qui lui donne trop de boulot, il ne peut pas partir en courant alors qu’il vient d’arriver en salle d’examen (ou en salle d’accouchement), du coup, toutes ses tensions physiques, psychologiques, émotionnelles restent bien présentes et occupent toute sa pensée, et tout son corps.

Mais là où le stress devient nocif, c’est quand il n’est pas évacué, et que la personne reste dans cet état d’hyper vigilance. L’organisme dysfonctionne du fait que les organes tournent au ralenti, que les tensions musculaires entrainent parfois des lésions ostéo-articulaires, et les toxines s’accumulant, le système immunitaire s’encrasse et devient moins résistant aux virus, bactéries, et autres maladies.

Le cerveau, lui aussi saturé de pensées, contrariétés et autres préoccupations, est moins disponible en termes d’attention, concentration et mémorisation.

Le fait de ne pas évacuer le stress, nous fragilise et malgré notre tentative d’adaptation à l’agent stressant (patron/peur du rejet/déconvenues amoureuses etc…), l’organisme finit par craquer et déclencher, dépression, burn-out, maladies graves.

Mais que faire ???

La première chose à faire est de reconnaître à la fois le stress, et de trouver également, ce qui le déclenche. Est-ce une situation spécifique ? Une émotion spécifique ?

L’idée n’est pas de se libérer de tout stress, mais d’évacuer nos tensions liées au stress.

La sophrologie nous permet, dans un premier temps, de nous écouter. Écouter notre corps, identifier nos tensions et commencer à les relâcher grâce à des exercices de respiration et de la relaxation passive ou en mouvements.

La respiration s’amplifie, le diaphragme vient « pomper » les organes et active de ce fait leur fonctionnement, les muscles se relâchent, ainsi, à la fois le sang et la lymphe circulent mieux, l’apport d’oxygène est plus conséquent et chaque cellule est à nouveau nourrie, oxygénée et hydratée comme il se doit. L’organisme se régénère.

Le bien être ressenti déclenche une libération d’endorphines.

Ces hormones, non seulement, interviennent dans le système immunitaire, mais renforcent l’état de bien-être et permettent au cerveau de lâcher-prise.

Ce lâcher-prise opère comme une ouverture de conscience.

Dans cet état, tout à fait particulier, nous nous libérons de nos filtres (habitudes, préjugés, croyances de toutes sortes…) et pouvons conceptualiser une réalité plus en adéquation avec nos désirs et notre sensibilité. Nous pouvons alors nous programmer pour le meilleur au lieu de vivre dans la crainte du pire.

Alors, grâce au recul que nous prenons, sur nos pensées, nos émotions et notre corps auxquels nous cessons de nous identifier, nous pouvons nous reconnecter sur ce qui EST (ici et maintenant), sans appréhender sans cesse ce qui devrait être ou pourrait être.

De ce fait, nous sommes plus centrés sur ce que nous aimons, sur ce que nous voulons, que préoccupés par des scénarios catastrophes totalement fantasmés que nous aurions fini par provoquer tant nous ne pouvions pas voir plus loin que le bout de notre nez, lui-même dans le guidon.

La sophrologie nous enseigne à revenir à l’essentiel et à rechercher la joie, l’amour et le plaisir, plutôt que d’éviter la peur, la colère et la tristesse. C’est-à-dire à faire le focus sur le positif. Ce qui ne veut pas dire nier ou refuser le négatif, mais choisir de réduire son impact sur nos choix, nos pensées, nos actes.

Elle nous enseigne aussi à plonger dans nos émotions et à les accepter, car pleurer, rire, crier, sont autant de moyens de se libérer de nos tensions et donc de rééquilibrer notre stress.

Ne croyez jamais qu’un sophrologue ne pleure jamais, ne rit jamais et ne crie jamais, bien au contraire, il s’autorise à le faire afin de ne pas accumuler de tensions.

Au lieu de chercher à les éviter, à les camoufler, à les étouffer, le sophrologue apprend à reconnaitre, accepter, accueillir et vivre pleinement ses émotions, afin justement de pouvoir s’en détacher.

Parce qu’il agit envers lui-même avec empathie, il peut agir également en empathie avec les personnes qu’il reçoit et les accompagner vers un mieux-être, et dans le meilleur des cas, vers un « plus »-être.

Le stress reprend alors son rôle de « stimulant » et n’engendre plus les réactions inadaptées telles que l’absence de réaction, ou la panique.

La sophrologie agit comme une pratique ré-équilibrante, car elle permet de mieux connaître son corps, son esprit et ses réactions, et de pouvoir vivre son stress. Lorsque nous avons conscience d’accumuler du stress, la sophrologie nous donne les moyens de nous en libérer pour limiter son impact négatif sur notre vie tout en mobilisant son impact positif (la possibilité de se dépasser, tel le trac de l’artiste qui entre sur scène).

La sophrologie agit :

  • Sur le corps: une meilleure conscience corporelle pour identifier où sont les tensions et apprendre à les relâcher.
  • Sur le mental: une meilleure connaissance de ses pensées aide à identifier celles qui nous condamnent (je n’y arriverais jamais, je suis nulle, les autres ne m’aiment pas etc…) et d’opter pour en créer d’autres plus positives (A partir de maintenant je décide d’être de plus en plus compétente, de m’améliorer sur telle sujet, je me sens de mieux en mieux au contact des autres etc…)
  • Sur les émotions : qui sont finalement générées par les pensées et vécues dans le corps, donc par extension, si mon corps va mieux et mes pensées sont utiles et aidantes, mes émotions s’apaisent.

Elle est donc particulièrement indiquée si vous vous sentez submergé par le stress, les émotions ou toute autre contrariété.

Crédit photo : RyanMcGuire, Pixabay.